Bonjour Myriam, j’espère que tu vas bien. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous raconter ton parcours ?
Bonjour Marie. Je suis aujourd’hui illustratrice et graphiste indépendante. J’ai créé ma micro-entreprise il y a 10 ans, au sortir de l’école Estienne, alors que j’étais fraîchement diplômée en typographisme. Pour être exacte, je me suis mise à mon compte 2 ans après mon diplôme : j’ai d’abord fait un service volontaire européen d’une année en Slovénie où j’ai appris l’audiovisuel, puis un an en Italie où j’ai été graphiste au sein d’une agence et dans un musée.
Dix ans d’activité, c’est une belle réussite, félicitations ! Et ton métier, en quoi consiste-t-il ?
J’ai plusieurs casquettes, entre la correction typographique et l’illustration créative il y a un monde… Pour l’illustration, qui est mon activité principale, disons que cela consiste à concevoir une image pour remplir la page blanche de ton client. Il t’amène un brief, un format, une technique souhaitée et… à toi de créer !
C’est un métier peu courant, comment en as-tu eu l’idée ?
En fait, je n’ai jamais cessé de dessiner en parallèle de mon activité de graphiste sur des carnets de croquis, etc. Un jour, des collègues graphistes ont commencé à me demander des dessins et c’est parti comme ça.
Et pour qui travailles-tu en général ?
Des agences de com, des maisons d’édition, des institutions…
Si tu prends un peu de recul, est-ce que tu pourrais nous dire ce qui te plaît tout particulièrement dans ton activité ?
J’aime beaucoup le travail de documentation qui précède l’étape dessin à proprement parlé. J’apprends toujours plein de choses, j’ai envie de tout expérimenter. Je suis aussi toujours très enthousiaste lorsque j’interviens dans des classes pour présenter le métier d’illustrateur et le monde de l’édition. Après, j’aime bien le fait de pouvoir travailler chez moi, en robe de chambre, en écoutant des émissions à la radio…
C’est vrai que travailler chez soi présente des avantages ! Quels sont tes projets pour les mois qui viennent ?
Cela va surtout dépendre des clients qui m’appelleront… J’ai réalisé un cahier de coloriage qui est sorti cet été et dont je fais actuellement la promotion. Je viens aussi de terminer « Cuizine », un fanzine d’art graphique et culinaire publié aux éditions Catalpas. Il s’agit d’une vingtaine de recettes illustrées que j’ai récoltées au cours de l’année, au gré de mes rencontres et de mes voyages.
C’est un beau programme ! Souhaites-tu pour la fin nous parler d’un dessin qui t’a marquée ?
J’aime bien dans Le Petit Prince de St Exupéry la façon qu’a ce dernier de dessiner un mouton : d’abord, il s’applique, mais ses dessins ne sont pas réussis, l’enfant trouve que les moutons représentés sont trop vieux ou malades. Alors, il dessine une boîte avec des trous, en disant que le mouton est dedans et l’enfant est ravi ! Je pense toujours à ce passage en dessinant : c’est souvent vain d’essayer de représenter quelque chose de façon très réaliste, avec plein de détails… une image épurée, qui laisse au spectateur la liberté de compléter avec son imagination les espaces vides, sera d’autant plus forte… J’aime beaucoup les vides en dessin.
Merci beaucoup Myriam pour ce témoignage ! À bientôt.
Pour découvrir l’univers et les prestations de Myriam Huré :
Son site internet : www.mhure.fr
Son blog : www.trucsdessin.blogspot.fr
Site internet des éditions Catalpas : www.editions.catalpas.org
Le Mot et l’Idée a réalisé le portrait de Myriam pour son site internet : Page «À propos»
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